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5 cas de plasticité parmi les plus étonnants

Cas N°1 - Le cerveau creux


Le Dr Feuillet de la faculté de médecine de Marseille a découvert avec stupeur qu'un patient qui vivait tout à fait normalement ne possédait pourtant qu'un incroyable cerveau creux, la matière étant uniquement plaqué sur l'intérieur de la boite crânienne, la partie blanche sur les images de profil et de face ci-après. La zone sombre au milieu n’est que du liquide, autrement dit le vide neuronal.


Cet homme de 44 ans ne se doutait de rien jusque là : salarié, ayant fondé une famille, avec un QI certes plutôt inférieur à la moyenne mais normal, sa seule difficulté était un léger problème de motricité à la jambe gauche. En fait, victime d'hydrocéphalie – trop grande pression interne due à un excès de liquide céphalorachidien - dans son enfance, son cerveau n'a eu la place de se développer qu’autour, sur la paroi de son crâne. Mais grâce à sa plasticité, son cerveau a réussi à se développer malgré tout. Ses connexions se sont adaptées cette nouvelle configuration. Mais bien entendu, cela s'est réalisé peu à peu au fur et à mesure des interconnexions. Si l'on enlevait la partie de votre cerveau correspondant à celle qui n'existe pas chez ce patient, vous n'en réchapperiez pas !

Cas N°2 - Le membre fantôme




C'est le nom donné au membre virtuel que ressentent souvent ceux qui ont dû être amputés. Si leur membre n'existe plus, les 2 zones du cerveau qui le géraient (sensibilité et motricité, qui correspondent à des aires voisines) existent toujours elles. Mais sans signaux entrants et sans ordre de mouvement à donner, leurs malheureux neurones sont pratiquement condamnés à mourir. A moins que de nouveaux camarades neurones voisins ne leur tendent l'axone, afin de leur maintenir une activité minimale, comme une personne agée seule que l’on pousse à l’activité pour ne pas que ses neurones dépérissent.

Et selon la mission initiale de ces neurones solidaires, il peut se passer un peu n'importe quoi : des douleurs mais aussi des réactions surprenantes comme celle de souffrir du bras perdu à chaque rasage. Tout simplement parce que la zone de la joue voisine celle du bras absent et que des liens se sont noués facilement du fait de cette plasticité du cerveau.

Cas N° 3 - Le secret du talent des non-voyants




Il existe 2 types de cause de perte de la vue : soit les yeux sont défaillants, soit la zone du cerveau correspondant à la vue est défaillante. Dans le 1er cas, la zone du cerveau gérant la vision est intacte. La plasticité du cerveau va permettre à ces aveugles de développer de nouvelles capacités, à être plus performants dans certains domaines : grâce à elle, ces non-voyants sont très recherchés comme accordeurs de piano ou pour les écoutes téléphoniques (Pays-Bas).

De même, le braille comporte des micro-reliefs plus rapprochés que le minimum pour parvenir à les distinguer sous le doigt. Les scientifiques ont longtemps cru que les non-voyants parvenaient à les distinguer parce ce qu’ils possédaient plus de cellules sensitives au bout des doigts que les voyants. Que nenni ! C'est encore un coup de la plasticité du cerveau qui augmente la sensibilité, mais via une organisation plus dense des connexions neuronales, à force de répétitions et de pratique.

Cas N° 4 – La première Bionic woman




La jeune femme que vous apercevez sur la photo possède un bras articulé sophistiqué. Un exemple extraordinaire de ce que peut apporter le progrès technique. Toutefois, ce genre de prothèse n'est pas nouveau ; le nombre de mouvements autorisés et la précision s'améliorent au fil des ans, mais là ne réside pas le phénoménal bond en avant de cet appareil : au lieu d'être piloté par une télécommande, il est commandé par la pensée . Oui ! Si ''bionic woman'' pense à ouvrir sa main, des capteurs dans son cerveau vont détecter l'onde correspondante, l'interpréter et transmettre l'ordre au bras articulé. Certes l'adaptation est un long travail de patience car il faut que l'appareillage parvienne à distinguer l'onde pertinente parmi toutes celles émises simultanément par le cerveau. Il aura ainsi fallu plus d'un an à ''bionic woman'' pour réussir à peler une orange.

Autre miracle technologique : Matt Maggle, tétraplégique, a été le 1er humain au monde en 2007 à pouvoir commander sa télévision, son ordinateur et les autres équipements de sa chambre avec son cerveau. Le temps d'apprentissage est certes encore long: il n'existe pour l'instant qu'un retour visuel du mouvement accompli et il manque un retour de capteurs de pression, de position. Par ailleurs la tenue du système dans le temps n'est pas acquise : risque de la greffe, d'infection par les orifices mais des pistes de progrès sont d'ores et déjà envisagées. Quel résultat malgré tout grâce à l'adaptation interactive réciproque de la machine et du cerveau (encore la plasticité !).


Cas N° 5 - Comment traiter les cauchemars à répétition notamment ceux des victimes d’agressions





Barry Krakow de la faculté du Nouveau-Mexique a mis au point une méthode simple et efficace basée sur la plasticité du cerveau. Il l'a désignée sous le nom de "Imagery Rehearsal Therapy ". Le patient décide lors de 4 séances à quel moment le cauchemar récurrent va être redirigé, quand une nouvelle bifurcation neuronale va être créé. Ainsi ont été soignées avec succès 114 femmes victimes d’agressions sexuelles.
Le schéma ci-dessous traduit un exemple traitement de cauchemar récurent :
Vous rêvez que vous êtes poursuivi(e) par un monstre dans la rue. Vous rentrez dans un immeuble par une porte qui débouche sur un interminable couloir. Vous vous retournez, le monstre est toujours à vos trousses. Vous redoublez de panique et d’énergie pour finalement aboutir dans une pièce sans issue. Vous hurlez de terreur et vous réveillez en sursaut.
Le praticien va donc vous faire revivre le cauchemar jusqu’au moment où vous allez pouvoir envisager une solution de secours. Disons par exemple que la pièce dans laquelle vous pénétrez possède en fait une issue, porte dont vous avez la clé dans votre poche. Il ne vous reste plus qu’à ouvrir cette porte et la refermer au nez et à la barbe du monstre. Le praticien va par conséquent vous faire revivre ce scénario jusqu’à ce qu’il trace une bifurcation ‘ Pièce avec porte à clé’ plus marquée que celle de la voie ‘ Pièce sans issue’ . Lorsque dans votre rêve vous parviendrez à la case ‘La poursuite continue dans un couloir interminable’, vous prendrez alors plutôt le chemein bleu que le chemin rouge et tout ira bien.




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