Acceuil

L'ouie

Cerveau relatif ? Alors, pas d'oreille absolue.


Même les musiciens professionnels n'ont pas l'oreille absolue, à quelques exceptions près. Si les humains avaient l'oreille absolue, les vendeurs de diapason feraient tous faillite. Car nous sommes obligés d'avoir une référence, comme le "La" du diapason, pour pouvoir jouer ensemble, pour que tout le monde puisse partir sur la même note. Imaginez une chorale dont le chef ne donnerait pas le "La" avant de démarrer.


Même si celle-ci n'est composée que d'excellents chanteurs, chacun va partir sur une note différente et alors, bonjour la cacophonie. Et pourtant chacun sait parfaitement quelle est la première note du morceau sur la portée. Fort heureusement, une fois le "La" donné, les musiciens pourront chanter ensemble la partition : à partir du "La" de base, leur cerveau saura traiter toutes les notes en se basant sur l’écart avec la référence. Ainsi la note Si de la 4ème octave sera plus élevée que le "La" de référence de 1 ton, et la note Sol sera 1 ton au-dessous.

Comment s'y prend notre cerveau pour détecter si un son vient de la droite ou de la gauche ?
Là encore, notre cerveau va procéder par comparaison. Et pour comparer, il a besoin de deux oreilles. Si l’une des deux est bouchée, impossible de repérer de quelle direction provient un son. Testez pour voir, si je puis dire. Car notre cerveau calcule la différence entre les deux signaux sonores parvenant à nos deux oreilles.


Mais puisque le son est le même comment distinguer celui qui parvient à l'oreille gauche de celui qui arrive à l'oreille droite ? La seule différence entre les deux sons est en fait le moment auquel ils atteignent les neurones auditifs. Oh, la différence n'est pas énorme. Car en premier lieu nos oreilles ne sont pas, en principe, si éloignées que cela l'une de l'autre; même chez le prince Charles puisque nous parlons d’oreille interne et non du pavillon externe qui se voit.

En second lieu, le son se propage certes moins vite que la lumière, mais tout de même à 300 mètres par seconde : 3 stades de foot dans le sens de la longueur en une seconde, ça ne traîne pas vraiment non plus.
L'écart sera donc très minime, moins d'un millième de seconde environ, mais notre cerveau parvient à le détecter avec une meilleure précision qu'un chronométreur professionnel. Son astuce est un procédé très simple schématisé ci-dessous.

1er cas - le son est situé côté oreille gauche : il parvient donc avant à l’oreille gauche. Il a donc le temps de parcourir côté gauche plus de chemin que côté oreille droite. Les deux signaux identiques se rejoignent sur le neurone D.
2ème cas - le son est situé côté oreille droite : c’est exactement l’inverse et les deux signaux identiques se rejoignent cette fois sur le neurone B.
Donc pour le cerveau, si les 2 sons se rejoignent sur le neurone A, le signal est situé très à droite, en B un peu moins à droite, en C au milieu…etc…

L’effet stéréophonique qui permet de donner du relief à la musique est basé sur ce principe : le décalage de phase lié au décalage de temps entre les deux oreilles donne cet effet 3D fort agréable, comme la vision stéréoscopique avec les deux yeux nous donne le relief, la 3D.

Precedent Menu Suivant

Copyright "Neuroboost Corporation" 2009, tous droits réservés
Site créé par Papayeweb.com