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Les imitations

De l'imitation à la différence :


Qui n'a pas succombé à un fou-rire général ?
Qui n'a pas subi un bâillement furtif pendant une conférence parce que le voisin de droite - ou de gauche, ça marche aussi - n'avait pu s'empêcher de bâiller voluptueusement ?
Les neuroscientifiques pensent avoir mis la main sur les coupables. Il s'agit des neurones moutons appelés neurones miroirs.

L'équipe de Giacomo Rizzolati de l'Université de Parme a découvert les neurones miroirs, il y a un peu plus de dix ans, chez le singe macaque. Cette découverte surprise a quelque peu bousculé certaines approches de notre fonctionnement cérébral puisqu'ils ont été depuis trouvés chez l'homme.


Ces neurones s'activent aussi bien lorsque nous regardons quelqu'un faire un mouvement que lorsque nous effectuons nous-mêmes ce même mouvement.
Ils vont jusqu'à être soupçonnés d'intervenir dans le partage des émotions, autrement dit dans l'empathie

  Monsieur + : Comment cette imitation prend-elle forme dans notre cerveau ?


Comment cette imitation prend-elle forme dans notre cerveau ?

Bruno Wicker a pu montrer que pour une attitude comme le dégoût, les neurones miroirs s'allument dans les profondeurs du cerveau (dans l'insula), que l'on subisse du dégoût ou que l'on voie quelqu'un exprimer du dégoût. Cette activation parait essentielle pour la compréhension des états émotionnels des autres. Toutefois, les neurones miroirs semblent en nombre trop restreint pour alimenter à eux seuls l'empathie. Ils permettent cependant selon toute vraisemblance d'assurer une empathie de premier niveau archaïque, émotionnelle, non corticale.



Sur ce même thème, Jacqueline Nadel a montré que, dès ses premières minutes de vie, le bébé imite déjà sa mère. Les mécanismes d'imitation basés sur les neurones miroirs sont le fondement des premiers apprentissages chez tous les mammifères : le petit éléphanteau ou le petit faon répliquent les comportements maternels comme ceux liés à la recherche d'eau ou de nourriture.

Leur survie en dépend, ce qui explique pourquoi la sélection naturelle a retenu ce système. A l'adolescence, une fois ces circuits plus matures, le petit d'homme va chercher à se différencier.

                                       Pour briller dans les salons parisiens


Voici une théorie tout à fait intéressante défendue par Roland JOUVENT, auteur du 'cerveau magicien' et directeur du centre de recherche 'émotions 'du CNRS à la Salpêtrière :
L'histoire de la vie de l'individu, comme celle de l'espèce, peut se résumer ainsi : Conserver les acquis des générations précédentes (gènes pour la phylogenèse, qui est l'histoire de l'espèce d'un côté, imitation pour l'ontogenèse qui est l'histoire de l'individu de l'autre) puis s'en extraire, pour développer de nouvelles singularités enrichissant le patrimoine (mutations génétiques pour la phylogenèse, besoin de rejet et d'autonomie de l'adolescence et créativité pour l'ontogenèse)
Ainsi donc, dans ce domaine également, l'ontogenèse semble évoluer dans les traces de la phylogenèse.

adolescence : tout est dans : lui dire qu'on aime le grand qu'il est devenu autant que le petit qu'il était, le laisser grandir sans se laisser remis en cause par ses rejets provocateurs.
Cerveau relatif explique qu'il ne fonctionne que par rapport à l'autre. Le soi n'existe que par rapport à l'autre.

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