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Clé N°3 : la disruption

Ce néologisme créé par un célèbre publiciste traduit un décalage entre ce à quoi l'on s'attend et ce qui est proposé au final. Cet écart provoque l'étonnement ou le rire ( principe de la chute d'une blague par exemple dont l'efficacité est proportionnelle à l'écart avec ce qui paraîtrait comme un comportement normal). Et dans tous les cas les écarts favorisent la mémorisation, car n'oubliez pas que notre cerveau fonctionne en relatif , il fonctionne par comparaisons, jamais en valeur absolue. Nombre de pubs notamment humoristiques comptent sur cette disruption pour favoriser leur imprégnation durable dans les cerveaux ' rendus disponibles grâce à TF1 ' pour reprendre une expression devenue célèbre.

                                   Les pubs l'ont compris depuis longtemps


Les publicistes usent et abusent de cette propriété de la mémoire pour imprimer profondément les marques dans notre cerveau, le tout à notre insu.
Elles utilisent donc beaucoup l'humour : la chute d'une histoire drôle est en fait une disruption, un décalage entre ce à quoi notre cerveau s'attend et la fin effective de l'histoire.

D'autres visent le décalage conceptuel ou visuel. Les pubs Benetton, celles des ''United Colors'' étaient un modèle du genre… jusqu'à ce que cette disruption aille trop loin et provoque un dégoût contre productif avec des images de sang ou d'oiseaux mazoutés.


          Monsieur + : Vous explique le principe de la disruption

Ce néologisme a été inventé par Jean-Marie Dru, célèbre publiciste français. Les vautours de Hertz avec Jean-Jacques Annaud - César du meilleur spot-, Catherine Deneuve en VRP pour la privatisation de Suez, les pubs I-Pod,… c'est lui. Il a décliné le phénomène de la disruption dans un best-seller "disruption live". Le mot est bâti sur la fusion de deux termes : ''Dis'' qui symbolise la différence ou la séparation en latin et ''Ruption'' pour rupture. La disruption représente donc la recherche d'un décalage qui va marquer les esprits, et par conséquent les mémoires.


Donc très concrètement, pour retenir une tâche à faire, imaginez une scène la plus surprenante, la plus inattendue, la plus amusante possible. Si par exemple il vous faut absolument penser à traiter le dossier du marché informatique avec le responsable financier, imaginez alors la tête de ce dernier passée au travers d'un écran d'ordinateur. Pour lui ce n'est pas méchant, mais pour vous ce sera très efficace ! Car dès que vous le verrez, vous associerez l'image de l'écran d'ordinateur brisé faisant office de cadre délabré mettant en valeur, si l'on peut dire, sa tête.

Pensez que votre cerveau fonctionne en relatif, par comparaisons. Donc plus l'écart sera important, plus la disruption sera importante, plus le souvenir sera gravé profondément.

Moralité : pour mémoriser efficace cherchez l'original, l'incroyable, le comique…


                   Monsieur + : Et l'efficacité de la disruption


L'équipe de K. Butler de l'université de St-Louis ( Aging – Neuropsychology – Vol 16) a montré que si des sujets âgés effectuent un geste disruptif dans lors d'une action, ils se souviennent bien mieux de cette dernière. L'expérience consistait à appuyer sur la touche F1 à un moment donné lors d'un long test sur ordinateur. Les volontaires devaient se rappeler s'ils avaient appuyé sur F1 et ne le faire qu'une fois. Les personnes âgées qui ont eu pour consigne de placer leur main gauche sur leur tête en même temps que l'appui sur F1, obtiennent d'aussi bons résultats que de jeunes adultes… et de meilleurs résultats que les autres seniors n'ayant pas eu de consigne disruptive lors de l'appui sur la touche F1.

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