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Clé N°5 : la structuration


Les joueurs professionnels d'échecs sont capables de mémoriser des dizaines d'échiquiers s'ils correspondent à des parties possibles. Leurs résultats en parties simultanées ou lors de tests sont hallucinants. En revanche, si les pièces sont disposées n'importe comment sur les cases, comme par exemple tous les fous sur des cases noires, ils n'arrivent pas mieux à mémoriser que vous et moi !


                                              Monsieur +


vous décrit une expérience réalisée avec 5 maîtres aux échecs et 5 joueurs novices :
Première partie de l'expérience : tous doivent retenir en 5 secondes des échiquiers représentant des parties d'échecs réelles. Résultat : 90 % de bonnes reconstitutions pour les maîtres, 40 % pour les novices.
Seconde partie de l'expérience : tous doivent retenir en 5 secondes des échiquiers avec cette fois-ci des pièces aléatoirement disposées : Résultat : les maîtres et les novices ont obtenu les mêmes résultats.
Des expériences similaires utilisant des positionnements de jeu ont été réalisées avec des footballeurs professionnels et des novices. Des résultats comparables ont été obtenus.

Pourquoi ces constatations ? Tout simplement parce que lorsqu'ils voient les pièces sur l'échiquier, les maîtres structurent l'échiquier par rapport à une partie. Celle-ci comporte ses règles qui rendent de nombreuses positions impossibles. Par ailleurs, les maîtres imaginent le coup suivant, celui d'après, etc… Si les pièces sont posées aléatoirement sur les cases, cela revient à mémoriser un tableau de 64 cases comportant des objets quelconques. L'avantage donné par la structuration des règles du jeu disparaît. Le joueur professionnel n'est alors pas plus avantagé que le néophyte qui ne retiendra pas mieux une partie réelle qu'une disposition aléatoire des pièces. Les maîtres n'ont donc pas une mémoire exceptionnelle, mais simplement leur expérience les amène à structurer beaucoup plus facilement leur mémoire lorsqu'il s'agit de parties d'échecs, donc à mémoriser beaucoup mieux.

Faisons un rapide test pour démontrer sans ambiguïté combien la structuration peut être importante pour mémoriser.

Vous devriez avoir rencontré beaucoup plus de difficulté pour dessiner la seconde figure que la première. Nous sommes donc en mesure de vous annoncer une bonne nouvelle : vous ne possédez aucun trait autistique !
Pour tout vous dire, nous n'avons encore jamais rencontré quelqu'un capable de le faire. Certains autistes parviennent à dessiner sans difficulté les figures "impossibles" comme la seconde de l'animation aussi rapidement que les figures "possibles" comme la première. Ceci à l'opposé d'une population classique qui, elle, a du mal à dessiner des figures "impossibles" car la perception incohérente d'ensemble perturbe la compréhension. Les autistes eux, ont une perception tellement exacerbée des détails au détriment du global qu'ils ne rencontrent pas plus de difficultés dans les figures "impossibles" que dans les figures "possibles".

Comment vous y prendre pour structurer ?
Structurez comme vous le sentez, la mémorisation sera d'autant plus efficace. Pour un texte, vous pouvez créer un plan s'il n'existe pas, ou si vous préférez, surligner les mots-clefs.



Pour structurer des prises de notes, des idées, …en fait à peu près tout, vous pouvez créer une carte mentale. Cet outil évoqué avec la clé N° 2 , permet d'unir la structuration à l'association.

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