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Excès de stress, Mémoire en baisse

Le stress chronique, déclenché par un circuit spécifique du cerveau, a des conséquences sur le corps tout entier : il entraîne des dérèglements bien connus : insomnies, palpitations, troubles du transit, eczéma…

Mais les retombées sur le cerveau lui-même sont peu soupçonnées alors qu’elles peuvent être importantes en particulier sur la mémoire.

Nos mémoires constituent en effet les premières victimes insidieuses du stress chronique : les ‘‘ratés’’ se multiplient, les mots restent sur le bout de la langue…

Les clichés ci-dessous permettent de constater l’ampleur des dégâts causés par le stress sur la plaque tournante de la mémorisation : l’hippocampe.

En haut, en marron, un hippocampe de sujet témoin.

En bas, toujours en marron, un hippocampe de sujet soumis à un stress durable : son volume a très nettement diminué.

Hippocampe dépressif

C’est une étude sur les hippocampes des G.I.’s américains après plusieurs mois passés au combat qui a permis d’établir la courbe ci-contre. Elle montre une diminution spectaculaire du volume de l’hippocampe proportionnelle au nombre de mois passés au front. Après plusieurs mois au combat, son volume est plus que divisé par 3 !

Hippocampe graphe stress

D’où proviennent les baisses de performances de la mémoire avec le stress ?

Nous avons vu que la naissance de nouveaux neurones participaient au processus de mémorisation en améliorant la plasticité du cerveau. Or il se trouve que les glucocorticoïdes comme le cortisol – qui est l’hormone du stress chez les humains – diminuent considérablement la neurogénèse {naissance de neurones}.

La diminution voire l’arrêt de la naissance de nouveaux neurones dans l’hippocampe est désormais associée au déclenchement de la dépression. Et parallèlement, la reprise de la neurogénèse dans l’hippocampe serait un facteur ou un témoin de guérison. Une étude a d’ailleurs montré le reprise des naissances de nouveaux neurones après la prise d’anti-dépresseurs (de type ISRS, la famille comprenant notamment le Prozac)

 

Conclusion : pour garder votre mémoire au top, restez cool ! Le stress, qui est un mécanisme de défense sélectionné par l’évolution s’avère bénéfique s’il est adapté. S’il se prolonge, votre organisme s’épuise, et votre mémoire s’étiole, faute de nouveaux neurones.

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