Archive for : February, 2020

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SPORT : Vital pour le CORPS, Vital pour le CERVEAU

L’on savait depuis longtemps que le sport était essentiel pour maintenir le corps en forme, et le plus longtemps possible.

On ne sait que depuis quelques années qu’il est aussi essentiel pour maintenir le cerveau en forme, et le plus longtemps possible.

Cela ne fait aucun doute désormais puisque des centaines d’études l’on démontré. Et les mécanismes de ce phénomène commencent à désormais être connus

cerveau HaltèresLe premier assez simple : les mouvements physiques pratiqués pendant une durée minimale (1/2h environ) amémiores la vascularisation du cerveau. Les vaisseaux capillaires qui se forment ainsi permettent un meilleur fonctionnement des neurones, notamment  grâce à une meileure oxygénation.

Le second mécanisme est en deux temps : les muscles sollicités par l’exercice pprolongé cont sécreter de l’irisine. Cette irisine va ensuite favoriser dans le cerveau la production d’un facteur de croissance (BDNF) dans l’hippocampe, une des deux pépinières de nouveaux neurones. La croissance des nouveaux neurones va ainsi être favorisée, et les performances cérébrales vont s’améliorer, notamment au niveau de la mémoire.

 

Inutile de battre des records pour que ces mécanismes entrent en jeu : il suffit d’une activité qui augmente le rythme cardiaque et la circulation sanguine. Donc, pour ceux qui ne pratiquent pas les sports classiques, une marche à rythme soutenu de 30 minutes tous les deux jours convient parfaitement.

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L’HYPNOSE THERAPEUTHIQUE :

D’abord, en quoi cela consiste ?

Il ne s’agit pas de vous faire faire ce que vous avez pu voir dans des spectacles comme vous faire dormir instatanément sous la volonté d’un hypnothiseur aux pouvoirs exceptionnels.

Il ne s’agit pas non plus de vous faire faire des actions que vous ne souhaiteriez pas réaliser lorsque vous êtes pleinement conscient.

Il s’agit simplement de vous mettre dans un état de conscience modifié, un état de relaxation proche de celui qui précède le sommeil afin de vous permettre de mieux appréhender certaines situations problématiques. L’hypnose n’est pas une méthode de thérapie en elle-même. Elle est un moyen d’accélérer, de conforter, d’amplifier les résultats d’une approche thérapeutique comme par exemple l’approche des thérapies cognitives et comportementales (TCC).  Certains blocages psychologiques peuvent sauter à l’ocassion d’une ou pusieurs séances.

hypnotherapiePourquoi cela marche ? Parce que votre cerveau rentre dans un fonctionnement différent de celui de l’éveil, dans lequel les ondes cérébrales ralentissent considérablement. Cet état permet de mettre en veilleuse le cerveau cortical conscient au profit des zones sous-corticales, plus anciennes, plus instinctives.  De nouvelles connections s’établissent plus facilement. Ce qui permet de voir et ressentir différemment. Les neurosciences ont montré que sous hypnose, les communications entre les aires étaient facilitées. Ce qui permet d’ouvrir de nouveaux chemins, qui seront probablement les voies de l’amélioration.

Pour quels troubles cela marche ? Puisque l’hypnose est une sorte de catalyseur, elle fonctionnera parfaitement dans les mêmes registres que les thérapies  pratiquées par l’hypnothérapeute.  Le champ d’action est donc vaste/ Il part des troubles de type phobies, angoisses, stress, trac… jusqu’à la réduction des addictions  comme le tabac.

Comment cela se passe ?  Vous allez vous installer confortablement dans un fauteuil ou transat. Par une voix douce,  lente et monocorde,  l’hypnothérapeute va induire un état de relaxation maximale. Une fois que vous êtes entré dans un état hypnotique, que votre cerveau emettra essentiellement des ondes lentes de type Alpha, le praticien vous guidera, vous posera des questions, vous sugérera certaines choses…etc  selon son approche thérapeutique. Une fois la séance terminée, il vous fera sortir en douceur de votre état hypnotique.

En médecine, l’hypnose améliore également la composante émotionnelle de la douleur. Ceci permet depuis les années 1990 de compléter, voire se substituer à l’anesthésie classique pour certaines opérations chirurgicales.  Ces pratiques sont mêmes à notre avis plus spectaculaires que l’hypnose – spectacle, sur une scène, pour laquelle on peut toujours soupçonner une complicité plus ou moins consciente. Dans de nombreux hôpitaux, des milliers de patients ont été opérés sous hypnose.

Signalons tout de même qu’une méta-analyse réalisée par le  Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations, n’a pu mettre en évidence d’amélioration pour d’autres troubles ou symptômes que ce que nous avons évoqué plus haut.

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Les neurosciences au service de l’éducation 

Les neurosciences ont enfin intégré l’éducation nationale ! Cela a toutefois soulevé et soulève encore beaucoup de résistances et d’oppositions. Au-delà des luttes de pouvoir et des querelles de chapelles, tentons de faire le point sur les apports des neurosciences. Pour cela, abordons quelques exemples pour que vous puissiez vous faire votre propre idée :

Attention enfantsL’attention : le travail de Jean-Philippe Lachaux et son équipe a permis de mettre l’attention au cœur de l’apprentissage dans de nombreuses écoles. C’est le moyen numéro un pour favoriser la mémorisation. Pourquoi ? Parce que la mémoire de travail ne peut emmagasiner sans attention. La moindre perturbation va venir la troubler et les informations qui y sont stockées (7 en moyenne) vont disparaître. Jean-Philippe Lachaux apprend donc aux enseignants à rendre les enfants conscients de leur niveau d’attention chaque fois que possible. Ils peuvent montrer un feu tricolore qui indique leur degré d’attention (vert orange ou rouge). Pour les plus jeunes, ils peuvent apprendre à écouter en montrant un logo, une bouche fermée par exemple, qui signifie à l’autre : je ne vais pas parler et je vais t’écouter pendant la durée de ta parole.

Les résultats sont aux rendez-vous. L’enfant prend conscience que son cerveau est en équilibre sur un poutre et que de nombreux distracteurs vont tenter de le faire tomber. Grâce à cette image, il parvient à mieux rester concentré, et apprend donc plus efficacement.

La mémoire : Le ‘’bachotage’’ ne paie pas. C’est désormais une certitude. Pendant le sommeil, les souvenirs sont triés. Ceux que notre cerveau estime importants sont renforcés, les autres atténués. Laisser une nuit de sommeil après un apprentissage avant d’y revenir permet de mieux le consolider. Les pédagogues éclairés préfèrent donc un apprentissage dit ‘distribué’ qui répartit les sessions de révision dans le temps jusqu’à l’échéance.

La motivation : Les neurosciences ont montré que pour la maintenir au mieux, il fallait que la difficulté d’un exercice soit située dans une fourchette, variable selon chaque individu. En effet, il est indispensable que le chalenge soit suffisamment difficile pour présenter un intérêt. S’il est trop facile, il n’y a pas vraiment de défi, de suspense, de valorisation individuelle. S’il est trop difficile, le découragement va terriblement nuire à la motivation, jusqu’à même l’annihiler.

Multi-Ethnic Hands Holding Colorful Letters To Form Motivation

Le redoublement : Voilà probablement le sujet relatif à la scolarité ayant connu pendant les dernières décennies le plus de controverses. Les allers-retours furent aussi brusques que nombreux : le redoublement a été à plusieurs reprises pratiqué, tout comme il a été à plusieurs reprises banni. Les théories des uns et des autres s’affrontaient régulièrement : chaque théorie triomphait de l’autre grâce à des luttes de pouvoirs, et autres considérations multiples dont le point commun était de ne jamais être basé sur des études ou analyses des faits. Or l’on sait désormais que si un élève passe dans la classe supérieure au lieu de redoubler, il progresse en moyenne 4 mois de plus par année scolaire par rapport à un redoublement. Cette conclusion est basée sur plusieurs meta-analyses regroupées par l’EFF (Education Endowment Foundation britannique). Voici donc un résultat scientifique qui devrait éliminer une bonne fois pour toute un grand gâchis, d’interminables et coûteux débats. Et, cerise sur le gâteau, cela va autoriser une réduction significative des coûts imputés à la collectivité : de 6 000 à 10 000 € par redoublement selon l’âge.

Jusqu’où le neuromarketing peut-il aller ?

Nous avons vu dans un précédent article (neuromarketing : mythe ou réalité ?) que le neuromarketing, qui n’en est qu’à ses débuts, pouvait avoir une certaine efficacité. Allons plus loin car cette efficacité peut s’avérer stupéfiante :

Neuromarketing Coca PepsiSamuel McClure et Read Montague, du Baylor College of Medicine de Houston ont montré que, avec les yeux bandés, la majorité d’entre nous préférions le Pepsi. Mais si nous voyons la marque, la majorité préfère alors le Coca !  L’image de la marque, bâtie à grand renfort de publicité, nous fait choisir statistiquement le Coca. Et ceci est tout à fait visible dans notre cerveau puisqu’il réagit différemment selon que nous voyons ou pas ce que nous buvons. Si nous buvons en aveugle, le putamen, la zone archaïque du plaisir, s’active plus avec le Pepsi. Si nous avons connaissance de la marque, nous déclarons préférer le Coca car le cortex préfrontal médian, celui des pensées construites est plus sollicité.

Ainsi les neurosciences ont découvert le mécanisme induit par la publicité dans nos cerveaux ‘disponibles’. Elles ont décrypté bien d’autres circuits qui permettent de comprendre comment nous sommes influencés ou comment nous effectuons nos choix en particulier sous l’influence majeure des émotions.

Par exemple, les images très érotiques voire provocante, très courantes il y a une ou deux décennies, ont quasiment disparu de nos écrans et de nos magazines : les images du cerveau montraient alors qu’avait lieu un véritable coup d’état sexuel dans la boîte crânienne … et ce coup d’état conduisait à un délaissement total de la marque et du message.

Par ailleurs, le marketing sensoriel s’est imposé désormais de notre quotidien : du bruit de la fermeture de porte d’une berline aux bruits d’ambiance des magasins (Natures & Découvertes particulièrement en pointe sur ce thème), tout est étudié pour nous conduire discrètement mais efficacement vers l’achat.

Certaines start-up ont mis au point des algorythmes qui peuvent détecter automatiquement vos émotions en filmant votre visage. Elles sont ainsi en mesure de prédire vos comportement d’achat après un simple clic de votre part les ayant autorisés à utliser votre webcam. Ces méthodes sont fiables au niveau statistique et le seront probablement d’ici quelques temps au niveau individuel.

Citons enfin l’étude des micro-mouvements des yeux qui permet d’optimiser les couvertures de magazine ou les pages de pub : le but est là encore que nos yeux soient attirés puis guidés vers l’achat ou le nom de la marque.

Les améliorations liées aux neurosciences  sont donc bien réelles, parfois même spectaculaires dans de nombreux domaines de la vente, mais pas de panique ! Il existe pour l’instant des limites très importantes  :

  • Difficile de mener les études dans un rayon de supermarché : la taille des appareils d’analyse est pour le moment prohibitive (IRM, Scan PET). Et l’électroencéphalogramme, plus léger, reste trop imprécis spatialement malgré les améliorations apportées.
  • Les mécanismes de décision demeurent très complexes et sont loin d’être tous modélisés de manière fiable.